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Région Midi Pyrénées - Explosion de la fiscalité

RÉGION

MIDI-PYRÉNÉES

 

Explosion de la fiscalité

a fiscalité

Midi-Pyrénées est par sa superficie, la plus grande région française (45 348 km2).

De 1998 à 2004, Martin Malvy a dirigé la région avec une majorité relative allant

des radicaux de gauche à la ligue communiste révolutionnaire.

ion

 

 

Martin Malvy, d’aspect extérieur, bonhomme et sympathique tient en fait sa majorité d’une main de fer. Il est néanmoins attentif à donner l’image d’un consensuel et à l’écoute.

Au cours de son premier mandat (1998-2004), Martin Malvy a

augmenté les impôts régionaux de près de 10 % pendant les trois

premières années, puis a affiché une stabilité fiscale sur les trois

dernières.

Aujourd’hui, à l’image des autres présidents de région socialistes, il a rattrapé le temps perdu et a déjà augmenté les impôts deux fois plus que lors du précédent mandat.



 

RÉGION MIDI-PYRÉNÉES

Un budget 2009 qui ampute le

pouvoir d'achat des ménages et

accroit les charges pesant

sur les entreprises

Pour construire le budget 2009, Martin MALVY, a

choisi de se désengager de politiques essentielles

et de recourir, une fois de plus, à la fiscalité. L’année

2009 sera ainsi marquée, pour le volet dépenses,

par la baisse des enveloppes allouées aux NTIC

(- 27%), à la solidarité (- 14 %), à la culture

(- 10 %), à l’agriculture (- 5 %), pourtant 1er employeur

régional avec le secteur de l’agroalimentaire,

et au sport (- 2 %) et, pour le volet recettes, par

une hausse des taux de fiscalité directe de

2,9 %. Or, Midi-Pyrénées compte au nombre des

régions où la pression fiscale est la plus forte. A

cet égard, il n’est pas inutile de rappeler quelques

chiffres. Parallèlement à une hausse continue des

bases (+ 4 % en moyenne annuelle), les taux de

fiscalité directe, très supérieurs à la moyenne nationale,

ont connu en Midi-Pyrénées une très forte

croissance depuis 2004 : + 29 % pour les taxes

foncières ; + 32 % pour la taxe professionnelle et

+ 28 % pour la taxe sur les cartes grises. Si bien

qu’avec un indice de pression fiscale de 1,55,

Midi-Pyrénées se situe au 2e rang des régions métropolitaines

derrière Languedoc-Roussillon(1,64).

Pour justifier ses choix, Martin MALVY, dont c’est

le 11e exercice budgétaire en tant que président

du Conseil Régional, se retranche derrière deux

arguments peu recevables. Il y aurait, avance-t-il,

corrélation entre le faible potentiel fiscal régional

et la forte pression fiscale qu’il impose aux Midi-

Pyrénéens. Cet argument est battu en brèche par

l’analyse comparative qui fait apparaître que des

régions à potentiel fiscal comparable exercent une

pression moindre. C’est le cas de Pays de Loire,

de la Bretagne, de la Picardie ou de Poitou-Charentes.

« Les Régions », ajoute Martin MALVY,

« n’ont pas les moyens de compenser la perte de

pouvoir d’achat de nos concitoyens ». Certes.

Mais elles ont le devoir de le préserver, surtout

 


Depuis 2004 les impôts régionaux ont

augmenté de près de 30 %

 

dans la conjoncture actuelle. Or, la décision d’augmenter

une nouvelle fois les impôts régionaux

éloigne de cet impératif et aggrave les effets de la

crise qui fragilise l’économie régionale, affecte le

pouvoir d’achat des ménages et pénalise les entreprises.

Y avait-il une alternative ? Oui. Elle se résume en

trois points. D’une part, faire une pause fiscale

comme le réclament les élus du groupe UMP et

non-inscrits, et comme l’ont fait la plupart des régions.

D’autre part, diminuer les dépenses injustifiées.

Il en va ainsi des dépenses de prestige. A

cet égard, le poids du « socialisme hôtelier » qui

consiste à transformer l’Hôtel de Région en lieu

permanent de réceptions, colloques et autres assises

(autant de manifestations destinées à promouvoir,

bien plus que l’action de l’institution, la

personnalité de son Président candidat déclaré à

sa succession) est devenu excessif. Libre au président

MALVY de faire de l’Hôtel de Région un

show room, mais qu’il reconnaisse que la hausse

des dépenses de communication qui en résulte

alourdit le budget de fonctionnement de la collectivité.

 

Quand les contribuables

régionaux financent sans le

savoir la pré-campagne du

président du Conseil Régional

candidat à sa succession…

 

Depuis 2004, l’opposition UMP dénonce, en vain,

l’augmentation incessante des dépenses de communication

de la collectivité et invite Martin

MALVY à dire en toute transparence aux midi-pyrénéens

combien il leur en coûte. La réponse se

fait toujours attendre. En revanche, il est d’ores et

déjà certain que la facture sera encore plus lourde

en 2009. La raison ? Le magazine de 50 pages, intitulé

Midi-Pyrénées, notre avenir, imprimé à plus

d’1,3 million d’exemplaires et distribué dans le

courant du mois de février ! Ce magazine n’est

rien moins que le bilan de mandat, sous forme de

panégyrique, du président du Conseil Régional en

même temps que le projet du candidat à sa propre

succession.

Outre qu’il n’appartient pas aux contribuables

midi-pyrénéens de financer le programme électoral

du candidat du parti socialiste au scrutin de

2010, le bilan de l’actuelle majorité est présenté

de façon partisanne et malhonnête. Peut-on raisonnablement

avancer, pour ne prendre que deux

exemples, que la Région est « un partenaire actif

du monde économique » et qu’elle est « aux côtés

des professionnels de l’agriculture et de l’agroalimentaire »

quand les crédits alloués au développement

économique et à l’agriculture ne représentent

respectivement que 3,6 % et 2,1 % du

budget ? De même, pourquoi faire l’impasse sur

la question, pourtant essentielle, de la fiscalité

sinon pour passer sous silence une réalité bien

peu flatteuse qui place Midi-Pyrénées, après Languedoc-

Roussillon, en tête des régions où la pression

fiscale sur les ménages et les entreprises

est la plus forte ?

Le document contient, en outre, des considérations

politiciennes. Ainsi la réforme des collectivités,

avant même la présentation des textes de loi

est présentée comme une « réforme qui ne simplifiera

rien et dont la France mettra des années

à se relever ».

Quant au projet proposé par le président de région,

il invite les Midi-Pyrénéens à se projeter en

2030. Mais quelle crédibilité accorder à celles et

ceux qui promettent de faire dans les 20 prochaines

années ce qu’ils n’ont pas su faire pendant

les 12 années écoulées au cours desquelles ils

étaient aux commandes de la Région ?

 

Plan de relance régional : au-delà

des effets d’annonce, la vérité

des chiffres

Pendant de longs mois, l’opposition UMP a attendu

avec impatience de savoir quelle réponse

l’exécutif régional allait apporter à la crise qui

bouscule notre économie. Cette réponse, Martin

MALVY l’a donnée à l’occasion de l’assemblée plénière

du 25 juin en proposant un plan de soutien

à l’économie pour 2009-2010. Tout ce qui

concourt à atténuer les effets de la crise sur les

entreprises et les particuliers et à accélérer la

sortie de crise est le bienvenu. Le groupe UMP a

donc approuvé ce plan. Néanmoins, les élus ont

assorti leur approbation de deux critiques.

La première tient à l’absence de concertation qui

a présidé à son élaboration. Transmis 48 heures

seulement avant le vote de l’assemblée, le plan

n’a pas été examiné en commission des finances

alors même qu’il impacte le budget de la collectivité.

« Le document était inachevé », a-t-on fait

savoir. Mais, alors, comment expliquer que le magazine

Midi-Pyrénées Infos de juillet/août (sorti de

l’imprimerie 48 heures avant la séance plénière)

consacre 4 pages au plan de soutien à l’économie

régionale ? C’est bien la preuve que, pour la majorité

en place, la communication et les effets d’annonce

priment sur le débat démocratique.

La seconde tient au plan lui-même. Les 63 mesures

qu’il contient, pour un montant estimé à 800

millions d’euros sur 2 ans, relèvent pour la plupart

de dispositifs existants amendés ou à peine renforcés.

Surtout, si l’on distingue ce que la Région

met véritablement sur la table pour faire face à la

crise des engagements qui ont déjà été pris dans

le cadre du budget primitif, il ne s’agit pas, pour

2009, de 368 millions d’euros supplémentaires

comme il a été annoncé et repris par la presse,

mais de 82 millions d’euros (dont 68 en investissement),

soit l’équivalent de l’enveloppe affectée

dans le cadre de la délibération modificative votée

le même jour, laquelle est financée pour moitié par

le versement anticipé par l’Etat de 38 millions d’euros

au titre du fonds de compensation de la TVA !

L’effort de la collectivité n’est, certes, pas négligeable

– il représente 6,5 % du budget primitif –

mais prétendre qu’il atteint 368 millions d’euros

en 2009 alors qu’il n’est donc en réalité que de 44

millions d’euros relève de la malhonnêteté.

A l’inverse, l’effort consenti par l’Etat en Midi-Pyrénées

témoigne par son ampleur – 600 millions

d’euros d’investissements dans le cadre du plan

 

magazine de 50 pages, intitulé Midi-

Pyrénées, notre avenir, imprimé à plus

d’1,3 million d’exemplaires et distribué

dans le courant du mois de février

 

de relance, 100 millions d’euros versés au titre de

l’aide aux familles nombreuses et aux travailleurs

précaires, 225 millions d’euros affectés aux collectivités

au titre du remboursement anticipé du

fonds de compensation de la TVA (FCTVA), 350

millions d’euros de dotations à l’Université de Toulouse

dans le cadre de l’opération Toulouse Campus,

340 millions d’euros au titre du programme

de modernisation des itinéraires routiers pour la

période 2009-2014 et 100 millions d’euros dans

le cadre de l’augmentation de sa participation au

Plan Rail régional, soit un montant de plus d’un

milliard et 700 millions d’euros – de l’engagement

résolu du Gouvernement en faveur de l’économie

midi-pyrénéenne.

 

 

 

 

Augmentations des taxes en Midi Pyrannes de 2004 à 2009



17/02/2010
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